vendredi 9 décembre 2011

Extravagante [Nuestra Señora de] La Paz

Les environs de La ville donne une idée
de ce que fut le site naturel 
Pour la qualifier, on ne sait quel autre mot choisir. Elle en mérite tous les synonymes réunis : Curieuse, Bizarre, Surrealiste, Invraisemblable, Démesurée, Etrange, Insolite, Insensée, Baroque...
Sans doute ne suscite t-elle pas de sentiments en demi- teintes : ou bien elle inquiète et donne envie de fuir ou bien elle fascine et donne envie de revenir !
De Capitale du pays, elle n'a pas le titre mais en occupe la place.
Megapole la plus haute au monde, elle aligne les records de hauteur . Pour son aéroport, pour son stade, pour son golf [á 3000 mètres, oui, Géraldine :-)...
les quartiers chics sont...en bas ! les pauvres vivent sur les sommets battus par les vents de l'Altiplano.
Edifiée dans un amphithéâtre, pas un m2 de flanc de montagnes n'est resté vide de construction ! On ne saurait dire si les maisons dévalent les pentes ou s'y agrippent. La brique épouse l'aridité du terrain initial et sans doute en mime la couleur. Cette caractéristique, une brique restée nue (pour des raisons économiques = eviter l'impôt), devient curieusement élement de cohèrence et non de laideur !
Dans les églises, les autels á Marie sont couverts de fleurs et bruissants de prières, souvent murmurées á voix haute mais, á quelques centaines de mètres à peine, dans le marché dit aux sorcières [mercado de las brujas], tous les eléments du culte à la Pachamama [foetus de lama, graisse animale, feuilles de coca concassées, figurines en sucre...] s'offrent pour cette autre dévotion...non contradictoire !
Les belles et riches “cholitas” parcourent les rues à pas menus, en tenue traditionnelle [Polleras = jupes gonfantes et chapeau melon] accompagnées de leurs filles en jeans moulants et talons aiguille !
L'abondance, alimentaire et vestimentaire, cotôie l'extrême pauvreté. Des mendiants et mendiantes sont enroulès dans de magnifiques ponchos ou mantas aux couleurs chatoyantes, seule richesse hèritée de leur passé rural. Un air de charango s'échappe d'une échoppe, une “cueca” interprétée façon jazz anime le déjeuner d'un restaurant (pourtant) populaire, des jeunes [jean /casquette/sweat/ baskets...de marque ! Ici, ce n'est pas cher ! :-) ] esquissent les pas d'une musique urbaine qui résonne dans leur seule oreillette.
Bref, á La Paz, rien n'est...plat, au propre comme au figuré ! Sans cesse, on monte et on descend...à couper le souffle :-) !

On monte ou on descend ! 


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