Sechage des feuilles sur le seuil d'une maison |
Un minuscule musée, situé dans une ruelle de La Paz, en parle de façon très instructive.
Il est rappelé fort opportunément que l'usage de la feuille de coca est avant tout un fait culturel partagé depuis des millènaires par l'ensemble de l'espace andin.
Sa fonction était (EST, souvent encore) religieuse[Offrandes / Divination...], antalgique [par exemple, lors des étonnantes trépanations pratiquées sous l'empire Inca]) et utilitaire [Développement des capacités de résistance physique à l'effort, par exemple pour la marche en altitude].
C'est donc une plante sacrée, la Mamacoca, don de la Divinité à l'Homme.
Les Espagnols, par ignorance et fanatisme religieux [“le talisman du diable” disait l'Inquisition], la condamnèrent d'abord puis la transformèrent en un précieux auxiliaire de l'exploitation effrénée de la main oeuvre indigène dans les champs, les ateliers et surtout les mines.
Ce n'est qu'à la fin du XIX siècle qu'on en distingue les composants actifs dont la cocaïne.
Le basculement s'opère alors : usage médicinal d'abord [anesthésiant] mais aussi plongée dans le monde sordide de la production, de la fabrication et de la commercialisation des stupéfiants.
Une page qui s'écrit aujourd'hui, avec une âpre violence, sur la totalité de l'espace latino-américain, selon un scenario mettant en scéne le trio Clandestinité / Traque / Corruption se parant parfois des habits révolutionnaires.
“El narcotraficó” ! Dans tous les pays oú nous sommes passés, quand surgit le sujet dans la conversation, le ton des voix baisse et les termes deviennent allusifs....
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