Lors de notre parcours bolivien, nous avions souligné la singularité de ces “Républiques de Dieu”, fondées par les Pères Jésuites sur les territoires de ce que sont aujourd'hui le Brésil, L'Argentine, la Bolivie, l'Uruguay et le Paraguay.
http://www.blogger.com/post-edit.g?blogID=7690823501033086084&postID=1313694072879817560&from=pencil
Ici on les appelle “Reducciones”. Cette terminologie et son origine contiennent en elles le resumé des controverses que ce système utopique suscita (et suscite encore). Elles évoquent á la fois la sédentarisation et la soumission á l'Eglise : "ad vitam civilem et ad Ecclesiam reducti sunt" (ils ont été réduits à la vie civilisée et à l'Église).
Comme le plus souvent, 2 thèses s'opposent :
La première voient dans ces communautés autosuffisantes des foyers de protection des Indiens Guaranis ainsi que le creuset d'une culture totalement originale, fusionnant les apports indigènes avec les apports chrétiens.La deuxième dénonce l'idéal d'évangélisation qui sous tend leur création comme porteur de soumission et d'aliénation des peuples et cultures originaires.
Ce débat passionna la France des lumiéres ! Voltaire et Diderot en parlèrent avec sévérité.
Bien sûr, nous n'entrerons pas dans cette polémique.
Le versant négatif de la colonisation en géneral et de l'évangélisation en particulier ne peut être nié !
Mais ce qu'il reste ici de traces architecturales, sculpturales, picturales, musicales...est absolument unique : le Baroque, version sud américaine !
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