mercredi 9 novembre 2011

La Muy Noble y Leal Ciudad de Nuestra Señora Santa María de la Asunción

Palais présidentiel


Voici la capitale, plus simplement nommée aujourd'hui Asunción [Assomption]. Ville la plus peuplée du pays, elle réunirait prés d'un tiers de la population du pays soit entre 2 et 3 millions de personnes.
Ce fut une des premiéres villes fondées par les colonisateurs espagnols, en 1537 .Elle s'enorgueillit du titre de “Madre de cuidades”, “Mère de villes” , car de là partirent de nombreuses expéditions vers d'autres terres sud- américaines pour procèder á de nouvelles fondations.
De son passé colonial, elle garde peu de vestiges. Les monuments significatifs datent majoritairement du XIX éme siècle. Ce que certains urbanistes nomment “construire la ville sur la ville” est parfaitement illustré ici. En effet la décrépitude menace de nombreux bâtiments anciens et les tours prennent place.
Comme toutes les capitales du continent, elle attire les ruraux en quête d'une vie meilleure. Ils construisent des bidonvilles et parcourent le centre de la ville avec, en mains, boite á cirage, objets artisanaux, piles électriques, boissons et nourriture, bonbons.... pour tenter de gagner quelques guaranis.
Une particularité presque incroyable : les faces arrière du Palais Présidentiel et du Musée de la ville surplombent un de ces quartiers misérables. Inutile de dire que le centre historique et administratif est très sécurisé . Des policiers stationnent á chaque croisement de rues et devant les bâtiments officiels.
Ce pays, sorti en 1989 de près de 35 ans de dictature [Alfredo Stroessner], semble peiner á trouver le chemin d'une authentique démocratie. Les personnes avec qui nous avons échangé, nous ont dit leur scepticisme plutôt que leur espoir. L'actuel président, Fernando Lugo, un ancien êvéque, est évoqué avec sacarsme en raison, d'aprés les dires des media, d'une nombreuse progénitude, fruit de multiples liaisons.
Et puis toujours et encore...“ Hay muchos pobres” = “Il a beaucoup de pauvres !” nous a t-on répété lá oú nous passions.
Depuis le Musée de la ville 
Au moment de nous quitter, ils nous disent “Suerte !” = “Bonne chance !”. A vous aussi, nous aimerions dire “Suerte !” Pour vous et votre pays !

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