mardi 31 mai 2011

Pensées voyageuses

Depuis L'aéroport de Santiago du Chili

Ce voyage hors du commun se termine...On ne laisse pas au bord de la route ses questions mais, sait-on jamais ? Peut-être aiguise t-on une aptitude enfouie en soi et ignorée, á imaginer des réponses nouvelles pour la conduite de...sa vie ?
Partout oú nous sommes passés paysages et habitants laissaient entrevoir un au-delá du spectacle apparent, que le visiteur a la liberté de décrypter ou d'ignorer.
Inde et Népal, au travers des pratiques hindouistes si vivaces, font approcher les rives de ce que furent sans doute les religions "premiéres", lorsque les Dieux portaient les multiples masques  de toutes choses qui dépassent l'entendement. Peut-être, pour les rationalistes que nous sommes devenus, faut-il accepter de s'incliner humblement devant l'impérieuse nécessité ressentie par l'homme, depuis la nuit des temps et en tous lieux, de donner du SENS á ce qu'il voit, á ce qu'il vit ?
la Chine de Shanghai  parle du futur avec une sorte de confiance rassurante et communique une fiévre bâtisseuse. Mais cette marche lá sera-elle par tout le pays partagée ?
Le Mexique tend avec insistance et dérision le miroir á deux faces de la destinée humaine : la vie ET la mort. Pas l'une sans l'autre...Violence de cette union incluse !
Patagonie et Terre de feu, avec les eaux sans fond qui de toute part entourent, les gouffres sombres, les forêts humides qu'on devine par endroit non encore foulées, entrainent dans une plongée vertigineuse qu'on sait communément et inconsciemment partagée : la relation á la figure maternelle, désirée et redoutée.
L'Altiplano, ses sommets dressés vers un ciel qu'on croirait á portée de main, sa lumiére aveuglante, la pierre toute brute, le silence sans fin présentifient le Pére, non celui de la réalité, mais celui qu'on voudrait á un moment ou á autre invoquer. A côté de la Pachamama, la Madre tierra, la Terre Mére, il y a Wiracocha, créateur de l'univers.
La Bolivie, de façon tout á fait bouleversante, asséne l'électrochoc de la question de l'Identité et de sa compatibilité avec les modéles de développement qui sont les nôtres. On s'y sent au bord d'une perte irréparable.

......Notre horizon s'est géographiquement élargi. Et avec lui nos horizons intérieurs....
la Terre Promise ne serait-ce pas... la Terre entiére ? La Terre enfin vécue comme commune Patrie....

á suivre... peut-être :-)

3 commentaires:

  1. régine et Frédéric1 juin 2011 à 22:04

    Bon retour.
    Vous avez fini en apothéose, je vois que la Bolivie vous a envoutés comme nous. C'est un pays varié et fier de ses identités. On en parle bientôt.
    Bises

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  2. Merci Nelly pour ce si beau carnet de voyage. Merci aussi de l'avoir partagé.
    Finalement, le bonheur n'est pas au bout du chemin. Le bonheur ne serait-il pas tout simplement Le chemin.
    Je pars bientôt en pays Toraja, à Sulawesi.
    Moi aussi je voudrais retrouver le chemin.
    Toute mon amitié et encore merci
    Bertrand

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  3. vos photos sont super! à bientôt vous 2
    bise..

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Merci d'être passé(e) !