Evo Morales vu par Hans Hoffman un peintre bolivien contemporain de père allemand et de mère bolivienne [Musée d'art moderne de la Paz] |
Son élection fut un évènement dépassant les frontiéres du pays, sur le plan symbolique du moins : il est le premier président bolivien indigène (issu de la communauté Aymara). Ici, il n'est appelé que par son prénom : dans la presse comme sur les murs. Pour le critiquer ou pour le défendre.
"Evo es un asno" ("Evo est un âne"), "Evo cumple" ("Evo tient ses promesses"), "Evo racista" ("Evo, raciste"), "con Evo" ("Avec Evo")...etc...
Le pays est en ébullition. Aprés l'immense espoir suscité par son élection, est venu le temps des désillusions qui, comme partout ailleurs, coincide avec le triomphe du principe de réalité.
Ce qui parait inquiétant, dans un pays qui s'affirme, á juste titre, "pluriethnique" (Descendants d'Européens et d'Africains / Chiquitanos / Guaranis / Aymaras / Quechuas...et métis sur le mode de la plus grande diversité des unions), c'est l'accusation faite au gouvernement de dresser les Boliviens, les uns contre les autres.
Vilma, une bolivienne, vivant entre son pays et l'Allemagne, exprime sa déception en ces termes :
"J'ai voté pour lui. Je croyais qu'il serait le Nelson Mandela de la Bolivie".
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