lundi 28 février 2011

Mondialisation : Ca(pas)nette !

Comme partout et souvent, le couple Bêtise et Irresponsabilité marque son passage !

Ici sur le Cerro La Bandera- Tortel (Chili)

Pause !

Nous sommes depuis une semaine et pour quelques jours encore au Centre du Chili.
Nous reprendrons bientôt la route vers Buenos Aire soit direction la côte Ouest.

En attendant quelques billets "Mondialité " :-)

Mais vous, oú êtes vous ? Quelqu'un lit-il encore ces pages ? :-( ou bien se perdent-elles dans les canaux... d'Internet ?

Besitos y que no se pierdan !

Patagonie et Terre de feu en post-scriptum (2)

Eaux ! et sur les seuls fleuve et lac Cochrane ! et sans épuiser les nuances !  










Patagonie et Terre de feu en Post-Scriptum /

La tête..dans les nuages !


Punta Arenas
 


  

Isla Navarino



Cochrane

Puerto Natales

Sur les canaux..





Chile Chico

Puerto Williams

Villa O'Higgins

Torres del Paine

vendredi 11 février 2011

Calafate


C'est un petit arbuste très épineux qui donne des baies délicieuses proches de la myrtille. Il se dit dans cette partie du monde, côté argentin comme côté chilien,  que celui qui mange ses fruit, reviendra !

Nous y avons goûté plusieurs fois plutôt qu'une !   

Aux confins du monde, aux confins du Beau


Comme un tableau ? (Torres del Paine -Chili)
 Notre périple dans l'extrême sud du continent américain touche à sa fin. Et curieusement, sur un mode qui allait crescendo, une expression très usitée pat les jeunes [Je ne sais si elle est déjá introduite dans les dictionnaires mais elle l'a été chez nous par notre fille :-) ] s'infiltrait dans mon vocabulaire : "C'est trop !... Trop beau ! Trop fort ! Trop bien !"
Pour parler de cette terre, les qualificatifs habituels apparaissent galvaudés si tôt écrits :  magnifique, splendide, grandiose, somptueux...Puis surgissent spontanément des mots qu'on utilise plus rarement car on n'ose les manier de crainte de paraitre pédant : cime qui rime si bien ici avec abîme, profondeurs, immensité, intense, obscur, lumineux, éblouissant...Mais ce n'est toujours pas çà ! Les couleurs des fleuves, des lagunes, des fjords, des mers intérieures sont indescriptibles : allant de l'opalescence á la fluorescence. La pierre des montagnes plonge directement dans l'eau des canaux.  On vous dit que les glaciers datent de la derniére glaciation et leurs bleus donnent soudain une couleur au Temps. Dans les tourbiéres, aux sols détrempés, un même arbre porte le vert de la Vie et le gris de la Mort. Le ciel est chargé en nuances de bleus et de gris qui vous écrasent ou vous élévent. Le silence lui ne se dit pas.
C'est le bateau qui convient le mieux á l'approche de ce monde de l'extrême. Il avance avec lenteur et vous conduit jusqu'á vos rives intérieures, á la confluence de la joie et de l'angoisse...
" A couper le souffle ! " , " Rester sans voix"... Est-ce parce que avez (enfin) deviné que la Beauté absolue confronte á une limite humaine fondamentale, celle du langage : les mots manquent et la pellicule n'offrira qu'une terne représentation !  

Alors oui...c'est trop !!!! 

Post Scriptum
Tandis que j'écrivais ce billet sur le ferry qui nous conduisait á Puerto Montt (début ou fin de la carretera australe selon qu'on descend ou qu'on monte), j'entends un beuglement ! C'est que dans les cales voyagent des centaines de vaches et de moutons...Brusque irruption du trivial ! Retour (comique) au..normal !
C'est (vraiment)... trop ! 
-) :-) :-) = éclat de rire que je vous invite á partager avec la plus grande amitié.


Le Temps serai-il  bleu ? (Perito Moreno - Argentine)

Le Ciel, la Mer et...l'homme ! (Punta Arenas-Chili)

Le lac Bertrand

La couleur de l'eau ? Bleus, verts, gris...Transparences, opalescences..
Elle a besoin du pluriel !
Ici sur le lac Cochrane (Chili)

Vie et mort


De Puerto Chacabuco á Puerto Montt

Sur le ferry "Puerto Eden"...

ici bientôt les photographies

La mort des arbres

Sur tout le parcours en Terre de feu et Patagonie, sur les versants et dans les vallées, des troncs d'arbres morts, couchés ou au contraire érigés, offrent une vision cataclysmique. Plusieurs explications nous ont été données : excès d'humidité des sols détrempés, éruptions volcaniques, incendies spontanés ou provoqués...Sans doute toutes ces causes ont ici ou là jouer. Toutefois á l'explication rationnelle, une impression se substitue, celle que les cycles de vie et de mort, naturels ou accidentels, s'inscrivent de manière fantasmagorique dans le paysage et se rappellent au vivant.

Saveurs (sans frontiéres)

A Cochrane (Chili)
Connaissez vous la yerba maté ? c'est une herbe au goût un peu amer que l'on fait infuser dans de l'eau chaude ou du lait. Elle se boit dans un joli récipient qui porte le même nom de "maté" (en calebasse, en terre, en bois, en métal...Certains en font collection) et une sorte de pipe, la bombilla, qui filtre les feuilles. Le maté,en principe se partage donc passe de mains en mains. Pour  les chiliens et les argentins, c'est une institution ! Nous avons vu les argentins se le préparer dans les squares et dans les bus, et du côté chilien l'honorer sur les places :-)

mercredi 9 février 2011

Bienvenidos !

Bienvenidos, Hector, nuestro guia en Puerto Williams y Loreto, su tan amable esposa que nos hizo soñar contandonos la vida en una alcaldia de mar !
Muchos abrazos !

mardi 8 février 2011

Communiqué, communiquer :-)

A Villa O'Higgins
Voilà quelques semaines que nous traversons des zones certes reliées au monde par les télécommunications mais parfois, comme on ne l'imagine plus ! Par exemple nous sommes restés plusieurs jours sans téléphonie mobile (Tortel, Villa O'Higgins, sur les routes...). Dans les bourgs, un seul point téléphonique et un seul accès Internet et payant, parfois limité en temps ! Connexion lente, très lente ! J'ai donc dû différer le chargement des photographies...et j'ai renoncé aussi à ouvrir ma messagerie ! Merci de ne pas nous en vouloir et de continuer à nous accompagner avec patience :-) et j’espère sans ennui !

Besos y abrazos !

Et maintenant, il faut remonter !

Le bus, c'est le pied ? :-)
Bus de retour pour Cochrane / Bus pour Coyhaique, la capitale régionale soit 8h de trajet pour faire 331 km :-) / de lá nous rejoindrons Puerto Chacabuco pour prendre le ferry qui, de canaux en canaux, en 24h, nous conduira jusqu'á Puerto Montt. De lá bus de nuit pour la zone centrale
Il faudra dire au revoir á la Patagonie ! Et se réadapter assurément...

Dans la rue...

Pour Eléa et Milo

C'est moi qui garde la maison !
à Puerto Williams (Chili)
La rue (piste) est à tout le monde, non ?
à Puerto Bertrand (Chili)
On est prié de bien garer...son cheval !
à Cochrane (Chili)

Silence

A Chile Chico
Il s'est imposé, partout, même dans les zones d'habitation. Intense de manière si inhabituelle, qu'on croirait...l'entendre !

La carretera australe en son point final

La Barcaza
Voilá ! nous y sommes arrivés ! A Villa O'Higgins, lá oú s'arrête la carretera australe... On ne peut aller plus au sud par la route. Propre, coquet, avec ses routes bien tracées, sa petite église, son école baptisée "Pioneros del sur" "Pionniers du sud" (Pour y transmettre l'esprit ?). On s'y sent bien d'emblée ! La route n'y arrive que depuis 1999 et aujourd'hui encore pour y parvenir il faut à un moment du parcours traverser un fjord sur "la barcaza", un ferry qui fait 3 trajets quotidiens dans un sens et dans l'autre.


Villa O'Higgins

Caleta Tortel, un lieu unique et étrange


En montée...
Un bien étrange village, semi lacustre, niché entre falaises et canal, oú toutes les maisons et les voies de circulation sont des passerelles en bois de cyprès.

á plat ou en descente...

L'exploitation forestiére fut á l'origine de son existence et continue á représenter la principale activité. Climat pluvieux,  froid quasi constant, sols détrempés par les eaux de fonte des neiges et les pluies, impossiblité de cultiver :  y vivre doit exiger une force de caractére voisine de celle des aborigénes (disparus) et des pionniers ! Sur la passerelle bordant le canal, des sculptures en bois rendent hommage aux uns comme aux autres et l'énigme de la mort (Faim ? Massacre ? Scorbut?  Epidémie ? ) d'ouvriers travaillant á l'exploitation forestiére sur une île voisine, devenue l'île aux morts, a marqué profondément la mémoire des habitants.
   
Sur un pont...


Par dessus des sols détrempés !
Maison en bois
Maison en bois

Se ME fue

La mort n'est pas nommée bien que s'insinuant parfois dans les échanges.
Parlant d'un parent disparu : " Se fue"...Il / Elle est parti(e)..." ; "Les gens qui vivent dans les chacras (domaines trés isolés que l'on apercoit tout au long de la carretera australe), quand ils s'endorment, ils sont enterrés sur place".
Francisco nous parla de sa premiére épouse défunte et il dit " se ME fue"...C'était comme si cette femme, aimée sans doute, lui avait glissé entre les doigts comme l'eau vive et cristalline sur laquelle sa barque glissait.

Les gens d'ici

Francisco, sur le Rio Cochrane
depuis Cochrane oú nous avons fait une superbe randonnée dans le parc national Tamango

Il y a les paysages et il y a les gens ! Nous avons rencontré des personnes d'une amabilité, d'une serviabilité et d'une authenticité rares. La relation commerciale (Auberges et pensions de famille car on ne peut pas parler d'hôtels, restaurants, transporteurs sur terre et sur mer....) n'altére en rien la relation humaine car ils vont toujours et spontanément au-delá ! Intérêt pour qui vous êtes et d'oú vous venez puis échanges sincéres sur leur vie á eux. Ils ont rarement voyagé hors de la Patagonie et ils aiment cette terre (dont ils pressentent, sans nul besoin de comparaison, le caractére exceptionnel ? ) intensément et, á de rares exceptions prés, n'ont guére envie d'en partir. Ils sont soucieux de savoir si vous l'aimez aussi. Quand vous dites votre émerveillement, ils sourient tout en gardant le silence...Approbation, fierté et basculement de la relation dans le partage. D'ci ou venus de loin, nous voilà unis par la beauté de la Nature et le respect que nous lui devons.
Quand vous partez, ils vous embrassent en ami. Ils vous souhaitent bon voyage et vous disent de revenir.
Betty á Chile Chico qui nous attendait le soir avec des plats "maison" et nous a conduit gracieusement jusqu'á une baie magnifique. Francisco, sur sa barque, qui prolonge le parcours sur la riviére Cochrane jusqu'au lac du même nom, pour que nous puissions "verlo todo", TOUT voir ! Et tanpis si les huemules (sorte de cervidës chiliens menacés d'extinction) "descansaban", "se reposaient"...Je laisserai la parole á cette vieille dame qui fit route á nos côtés, dans le minibus local entre Chile Chico et Cochrane, et qui, ravie de se transformer en guide, ponctuait le trajet de fabuleux commentaires : " le lac [note : General Carrera], quand il se fâche, il ne laisse passer aucune embarcation " ; "La gorge du diable [une ravin étroit et profond que la route traverse par un petit pont], elle en a avalé des véhicules ! " ; "La cascade, "cuando se pone fea " ( "quand elle se fait vilaine "), elle coupe la route et plus personne ne peut la franchir ! " ; "Le lac est trés profond ! Il est sans fin...".
Merci d'avoir fait planer, tel le porte voix des cultures disparues, l'âme des éléments !

mercredi 2 février 2011

Saveurs



la reine des repas chiliens tant familiaux que rapides c'est l'"empanada". Sorte de rissoles fourrées á la viande (et beaucoup d'oignons), au fromage, aux fruits de mer, aux légumes ; cuites au four (la meilleure) ou en friture (trop huileuse)...avec elles, nul part au Chili vous ne mourrez de faim ! et pour un prix vraiment modique :-)

Chile Chico, un petit eden ?


Les allées de fruitiers

Le "petit Chili", parce que c'est la seule ville (comprendre bourg) chilienne situé sur le versant est de la cordillére des Andes soit côté habituellement...argentin :-)


Les cerises noires
 
Chile Chico c'est comme une oasis ! Un microclimat y permet la culture des légumes et des fruits et nous y avons dégusté, dés notre arrivée, avec surprise et délice, de croquantes cerises noires !

Abricots

Mais il y a mieux ! Au bord des rues bien tracées, propres et coquettes, encore de jolies "casitas de color" :-) mais aussi des allées d'arbres... fruitiers ! Abricotiers, pêchers, poiriers, pommiers...dont les fruits s'offrent au promeneur, á portée de main et d'envie...
Et á Chile Chico on entend..le silence ! 
Cerises
Poires