mercredi 29 décembre 2010

Valparaiso

Pour entrer dans l'année nouvelle, bien chers amis, une promenade dans ce port mythique, lépreux, délabré, coloré, bruyant, aux odeurs d'ocean et tout pétri de rêves ! La seule ville chilienne..supportable et insupportable á la fois  mais inoubliable !

http://www.youtube.com/watch?v=BPLyPiS1q80

vendredi 24 décembre 2010

"Mondialité" : Pére Noël....

...quand tu atteindras cet hémisphére, au cours de ta longue nuit, n´hésite pas á suspendre ta pélerine ! Car tu n'es pas aussi stupide que les hommes te représentent et tu sais qu'ici c'est... l'été !

2010 - 2011

au moment des fêtes de fin d'année, nous voulons dire á tous ceux qui nous sont chers, qu'ils sont éloignés par la distance mais proches par la pensée....Familles de sang et familles d'élection ; Amis d'ici, de lá et d'ailleurs ; Compagnons de travail et de rêves [Solidarité, Démocratie, Humanisme, Culture, Pensée, Fleurs, Transmission, Paix, Fraternité] ! Et nous n'oublierons pas davantage ceux qui vivent désormais dans nos coeurs !

Intermédes : "Mondialité"

entre les 20 décembre et 8 janvier, le temps sera prioritairement familial et amical.
Je me propose toutefois de ne pas resterer silencieuse car, si tout au long des premieres étapes du parcours, l'attention s'est (naturellement) portée sur le différent et l'insolite, trés vite néanmoins, on se dit " Tiens, donc ! Voilá qui ne m'est pas inconnu ! Ici aussi ? Ici encore ! Partout peut-être ? Ce serait ca, pour le meilleur et pour le pire, la mondialisation ? " .
Tout attentifs á l'Altérité, on rencontre inopinément du Même !
C'est á cette petite promenade dans les couloirs d'une drôle d' "Internationale", sous forme d'intermédes et de clins d'oeil, que je convie dans les jours qui viennent ceux qui ont encore la patience de venir nous lire :-).

On pose les valises...

Aeroport de Santiago du Chili
pour quelques semaines á Quilpue [province de Valparaiso], la ville de Manuel

2 mois et plus de 2 semaines que nous sommes partis.
Nous avons touché le sol de 5 pays, parcouru plusieurs milliers de kilométres par route ou par air [34 décollages et atterrisages ! ], passé des civilisations du riz á celles du maïs, plongé dans la langue anglaise [avec difficulté :-) ] puis espagnole [avec délectation :-) ]. Pas de grasses matinées : levers entre 4h et 8h30 selon les contraintes de déplacements. " C'est ca la retraite ? On ne m'avait pas dit ! " plaisante souvent Manuel.
Mais pourquoi donc la langue francaise parle t-elle de retrait(e) ? L'existence économiquement productive serait-elle l'unique mode d'être ?
Mon désir de partir, construit en partie sur le désenchantement, prend une nouvelle tournure !


Se réconcilier avec le temps si souvent malmené dans notre civilisation de l'urgence. Trop long quand, impatients, nous attendons quelque chose, oubliant que nous nous rapprochons ainsi de la mort ! Trop court quand un travail est á finir ou, plus lucidement, quand nous entrevoyons un bonheur fugitif ! Perdu, quand nous laissons l'ennui nous gagner ou notre désir en suspens. Futur, qu'imprudemment on remet á demain et qu'on veut croire sûr.... Le temps donné, le temps compté, le temps présent, Apprendre á s'en délecter comme d'un Capital ! Le seul, le vrai...
Mettre en eveil tous les sens. Regarder et non pas seulement voir ; Humer et non pas seulement sentir ; Goûter et non pas seulement avaler ; Ecouter et non pas seulement entendre ; Dire et non pas seulement parler, Com-prendre et non pas seulement prendre !

Se méfier des habitudes. Se lever chaque matin avec un petit pincement au creux du ventre car on aborde l'inconnu [un nouveau pays, une nouvelle ville ou il faudra apprendre á s'orienter et se déplacer, un lieu pour dormir et d'autres pour manger, se faire comprendre...] mais tout en même temps, une douce palpitation dans la poitrine car on pressent d'inoubliables rendez-vous : avec la beauté de la nature, la grandeur d'une oeuvre humaine, la rencontre avec d'autres si différents et si semblables, avec lesquels le plus souvent un simple sourire tiendra lieu de (re)connaissance.
Se retirer ? Mais alors comme la vague ! Pour plus et mieux étreindre le rivage ! Avec "jubilacion", comme dit si joliment la langue de Cervantes :-)



lundi 13 décembre 2010

Cécil

Au moment de publier les derniers billets mexicains, je viens d'apprendre que quelqu'un qui a beaucoup compté pour moi, vient de disparaitre brutalemement. Cécil.
Cécil est une personne tout simplement lumineuse. Par son intelligence, sa génerosité, son exigence intellectuelle et morale, sa créativité. De celles dont on se dit qu'on a eu la chance de croiser le chemin. Un don Quichotte des temps modernes, sans frontiéres, ayant pour étendards la liberté de penser, la justice sociale et la transmission des savoirs...Nous devions nous revoir dés mon retour autour de projets partagés. Je lui dèdie mes modestes ècrits mexicains car c'est avec lui et l'équipe de REDOC, que je découvris pour la premiére fois ce somptueux pays. J'ai tant de fois, sur ce parcours, pensè á ce premier voyage, á lui, á Geneviéve, Beátrice, Elisabeth, Joanna aussi, attendant que m´arrive á un moment ou á un autre un message de sa part. Les lecons recus du Mexique concernant la mort, que je ne cesse de méditer et de tenter de faire miennes, prennent tout á coup une consistance douloureuse mais non oublieuse du sacre de la vie que Cécil nous conviait á fêter inlassablement et inconditionnellement. Pour tout, merci !

No sentarse !




Ne pas s´asseoir ! Bien sùr, il n'en est pas question ! La route continue....vers "Santiago de Chile", le pays de Manuel.

Mariachis



ces groupes de musiciens et chanteurs animent les fètes traditionnelles et marquantes, á l'origine les mariages (d'oú leur nom). Dans les bars et les restaurants, moyennant "pesos", ils vous entrainent dans un Mexique de cartes postales ou de "pelicula" (film) :-)

..Viellot, ringard, anachronique ? Allez donc voir !
http://www.youtube.com/watch?v=0fd-MVU4vtU

La Santa Muerte ! La Sainte Mort !


 S'il est un personnage au Mexique qui s'invite sans crier gare, c'est bien celui de la Mort ! La Santa Muerte !
Squelettes dénudés ou bien portant habits d'homme ou de femme, de gala ou de travail, d'aristocrate comme de paysan. Têtes de morts...Tombes et cercueils en miniature...En papier, en tissu, en céramique, en métal, en paille, en bois....en chocolat, nous a t-on dit ! Peinte, dessinée, moulée, sculptée, tressée...Partout ! A l'entrée d'un restaurant ou d'un musée, dans TOUTES les boutiques artisanales, á une fenêtre, sur un balcon, une affiche, la carosserie d'un camion...
La surprise passée,  la curiosité s'empare de vous car rien de dramatique dans cette mise en scéne permanente ni même de morbide ! La mort est traitée avec un mélange de fascination, d'ironie et même d'irrévérence qui suggére quelque chose d'une philosophie de la...vie ! ? Et nous, de questionner tout au long du chemin : pourquoi ?
"Pour ne pas oublier que nous sommes mortels"..."pues, es así ", traduisez " c'est ainsi !"...et de nous parler de la fête des morts qui revêt ici une importance toute particuliére : on se rend au cimetiére, on allume des bougies toute la nuit, on mange sur place, et on laisse leur part du repas aux défunts, on dialogue avec eux, on décore les maisons avec ces figurines réalistes ou porteuses de dérision. Celá dure quelques jours ou un mois complet selon les régions. Ensuite les défunts regagnent leur royaume.
La clef nous sera donnée en fin de parcours par Alfredo, notre guide en pays maya. Il se détourne du chemin tel que prévu et nous emméne dans un village écarté de la route principale. Il pousse la grille du cimetiére oú s’alignent des niches, semblables á des mausolées de petite taille, peintes de couleurs pastel : rose, vert, bleu, lilas avec des touches de blanc. On peut lire des noms et des âges á même la pierre, aux tracés souvent maladroits et á l'orthographe incertaine, ce qui accroit la charge émotive du lieu.
"Regardez !"
Une scéne inimaginable, on pourrait dire "ob-scéne", s'offre á nous !
Dans les niches, des coffres en bois clair et de taille modeste, entre-ouverts, contiennent á la vue de tous...les ossememts des défunts et plus particuliérement les crànes grimacants, orbites creuses et dents décharnées ! Ils ont été posés avec amour sur des napperons joliment brodés, á la main, de fils de couleurs vives.
Nous gardons le silence entre stupéfaction et conviction que nous vivons un moment rare.
C'est Alfredo qui reprend la parole . Dans ce village, les défunts sont d'abord inhumés puis au terme de 5 ans, leurs ossements sont nettoyés et exposés dans les niches. On vient les "visiter" et leur parler. Si un événement important survient , on les en informe et on leur présente les nouveaux venus dans la famille.
Les morts continuent á... vivre, non loin des vivants !
Voilá donc le fil conducteur ! Il n'y a pas de coupure entre vie et mort. Elles forment un couple indissociable. ! Cette réalité fondamentale, évidente devrait-on dire, ne semble pas ici theórique et de l'ordre du discours, mais totalememt intégrée psychiquement et socialement. Toutes les approches de la mort semblent se nouer sans difficulté : réel des corps, représentations imaginaires et traitements symboliques ! 

Sans doute une fois encore s'agit-il d'un héritage des cultures originelles car le monde préhispanique vit dans cette obsession : passer par la mort pour générer la vie ! C'est le sens profond des (terribles) sacrifices humains qui n'ont d'autre propos que de nourrir la divine énergie solaire pour la survie de la terre, monde des hommes situé entre ciel, siége des divinités et inframonde, royaume des morts !
 

Qu'importe le flacon....

Eau bènite
...mais pour quelles ivresses ? :-)

Le sombrero mexicain !

tel qu'on le voit dans la rue :-)

mardi 7 décembre 2010

2 hommes, 2 femmes

"La Malinche", femme maya qui fut offerte á Cortes et l'accompagna dans son avancée conquérante jusqu'á la capitale aztéque, aujourd'hui Mexico. traìtre pour les uns, simple interpréte pour les autres, elle eut de lui un fils. "Elle fut sa femme mais non son épouse" nous dit gravememt Alfredo, lui-mème d'ascendance maya.
Quel sens donnait-il á cette nuance ?

Le nom de Frida Khalo estr lui aussi associée á celle d'un homme, le célébre peintre muraliste Diego Rivera. Il me semble que son oeuvre á elle traversera le temps car elle est tout simplement unique !
Pas de musée Frida Khalo qui réunisse ses oeuvres majeures !
Dans la rue, elle est partout ! Sacs, foulards, livres, tee-shirts, cabas á provisions, noms de boutiques et de restaurants, cartes postales, bloc-notes et j'en oublie...En passe de devenir une icône ou rabassée au rang de vulgaire objet commercial ? Ambiguité de ces destinées célébres qui finissent aussi bien dans les livres et les panthéons que dans les "souvenirs" de pacotille !

Fleurs de pierre

La fleur á 4 pétales, une des représentations maya de l'univers.
Au nord, le ciel.
Au sud, l'inframonde ou domaine des morts.
L'est ou levant représente la splendeur du Soleil et  l'ouest ou couchant, la mort du Soleil.  
Au centre, la terre, le monde des hommes.

Des mots, des chiffres

A Campeche et autres villes du sud

Fini les "calles" (rues) Colon, Suarez, Santo Domingo ou San Francisco, Isabel la Catolica, Juarez, Garibaldi, Bolivar...A la maniére nord américaine, des chiffres ont remplacé les fantômes du passé ou la poésie mystérieuse de dénominations aux significations inconnues. "Avenue 10 nord", "rue 12 entre 53 et 54" (ah ! bon ? ), "sur la rue 8, en bas de la rue 59, "au bout de la rue 59, sur la rue 18" ???? Pitié ! On s'y perd ! Un rêve bureaucratique réalisé ? Non, un héritage de la Révolution selon le modéle "du passé faisons table rase". Renseignements pris, il serait question ici et lá, de restituer aux habitants leur histoire même avec ...histoires et aux hôtes de passage des promenades dans l'espace certes mais aussi dans le temps.

Calakmul, en vert et gris !

A Campeche

ce sont des "chicleros" (ouvriers qui recueillent la séve du chicozapote, laquelle sert á la fabrication de la gomme á mâcher, en espagnol "chicle") qui (re)dècouvrirent ce qui fut une des plus importantes cités Maya, á 40 km á peine du Guatémala.
Depuis Campeche, Calakmul se mérite ! 4 heures pour y aller et autant pour revenir ! sur place ce sont 3 heures, totalement magiques, de parcours au milieu d'une dense forêt tropicale qui fut classée réserve de la biosphére en 1989.
On y trouve encore des félins (jaguar, puma, ocelot...), des singes, des tatous et autres espéces rares mais aussi prés de 250 espéces d'oiseaux dont le toucan que nous avons pu admirer...Des bois précieux : acajou, arbre á latex, palo de tinte ....et puis des orchidées ! Une chance inestimable pour nous : ce site est encore peu visité ! Alfredo, un amoureux de la culture maya qui a fait des études d'anthropologie fut "celui qui montre le chemin" / Kankabi 'Ok en langue maya. Une belle rencontre !
La cité et ses monumentaux ensembles architecturaux émergent d'un océan de verdure. De longs parcours avec pour seuls bruits, le crissement de nos pas, le cri d'un singe ou le sifflement d'un oiseau. Au sommet des hautes pyramides aux escaliers escarpés, le vert de la forêt semble symboliser la vie et la permanence de la nature, le gris des pierres un défi á la mort et á la fragilité des oeuvres humaines. Saisis d'admiration et d'émotion, un peu essouflés, nous sommes heureux d'ètre lá, hors temps, tels les officiants d'une célébration universelle venue du fond des âges.

Migrations

le Mexique est une zone de passage obligé pour tous les migrants venus des autres pays d'Amérique latine, vers le "paradis" nord américain. De même pour la circulation des substances narcotiques. Une donnée souvent oubliée lorsqu'on évoque ces filiéres supra nationales et souterraines qui redoublent de violence lorsque le gouvernement mexicain veut rétablir l'état de droit sur le territoire national.

Le christ roi

D'églises en églises

il est frappant de constater que le catholicisme rompt avec les imaginaires fantastiques des autres religions pour offrir des représentaations d'un réalisme parfois tout aussi... terrifiant !

Nuestro Señor del rayo ! Notre Seigneur de la foudre !

On peut visiter le Mexique en allant de cités préhispaniques en villes coloniales selon un tracé paralléle dont les lignes ne viendraient jamais á se rejoindre. Les églises sont trés fréquentées par femmes et hommes aux traits indigénes marqués. Il serait toutefois imprudent de conclure á une conversion sans réserve au catholicisme de la part des peuples autochtones et leurs descendants directs ou métissés.

Partout Nuestra Señora de Guadalupe, vierge á la peau brune et sainte patronne du pays, fait l'objet d'une véritable vénération. Les anthropologues pointent un évident rapprochement avec la Terre-Mére des religions premiéres. Mais la multitude de Saints honorés pour leurs divers pouvoirs supposés finit par évoquer au plus naíf des visiteurs, le polythéisme des origines. Et quelle ne fut notre surprise de découvrir une chapelle, trés fréquentée, consacrée á...Notre seigneur de la foudre ! á noter que "rayo" peut aussi se traduire par "rayon de lumiére". Figure ambivalente d'un Christ qui dispense aussi bien amour et punition ? A noter également que la ceiba, arbre de vie des mayas, forme une croix. Certes, le christianisme a, comme partout ailleurs, incorporé les anciennes croyances mais ici ces derniéres palpitent encore sous le décorum du catholicisme !

Le dieu majeur des Mayas, Kinish Ahau, Dieu du Soleil, a un oeil qui regarde vers l'est et l'autre vers l'ouest. Ne pourrait-on y voir pour le Mexique d'aujoud'hui tout á la fois un pénible strabisme et une sublime conciliation des contraires ?

Desconocida

A Oaxaca, toujours sur la Plaza Mayor

La place s'anime en soirée : clients des restaurants et des bars, marchands ambulants, femmes indiennes vendant vêtements et artisanat traditionnels á même le sol, musiciens, mendiants, unijambistes, aveugles, familles, amoureux...Une véritable cour des miracles !
Au centre, lá oú s'élance le traditionnel kiosque á musique, des cordes sont tendues et des vêtememts se balancent tenus par des pinces á linges. On croirait que quelques effrontées sont venues faire ici sécher leur lessive.
Intrigués les passants s'approchent. Sur les modestes blouses, jupes, pantalons, robes, des prénoms féminins et des âges ! Et parfois..."Desconocida" ! Inconnue !
Sans banderoles ni haut-parleurs, un collectif d'ONG mexicaines dénonce disparitions et assassinats de 295 femmes dans la province en 6 ans. Il réclame la fin de l'impunité pour ceux qu'il qualifie de "feminicidas". Féminicide ! Un mot pour une réalité qui donne le frisson
Petit commentaire : au moment des commémorations de la Révolution, de nombreuses voix fémimines s'élévent dans la presse pour réclamer plus d'égalité entre hommes et femmes, aussi bien dans la vie privée que dans la sphére publique. La sécurité, pour elles et pour les leurs, est aussi une préoccupation fondamentale des femmes de ce pays.

A noter que si la chanson traditionnelle mexicaine fait rimer Amour avec Toujours y compris par delá la mort, Il semblerait que la violence conjugale est trés répandue et 7 foyers sur 10 sont monoparentaux avec á leur tête, une femme ! (Source : Journal "l'Universal" )

Une femme s'est mise á danser

A Oaxaca

Ce soir lá, sous les arcades de la Plaza Mayor, des musiciens jouent des airs trés rythmés (merengue, cumbias...). Une femme indienne, ridée mais sans qu'on sache deviner la part de l'âge ou celle du soleil, vêtements sombres qu'on devine sales et défraichis mais une écharpe qui illumine son visage, de lourds botillons aux pieds . Elle dégage l'odeur âcre de ceux qui n'ont pas oú se laver. Elle dépose dans un coin son ballot et les cartons qui doivent lui servir d'abri de nuit.
Moment onirique : seule, elle se met á danser ! Son corps bouge avec aisance, elle a le sens du rythme, elle suit la cadence avec grâce, indifférente á tout ce qui l'entoure. Sourires moqueurs, rictus de désapprobation, chuchotements, regards étonnés de la plupart...Les musiciens lui lancent des mots de complicité et d'encouragement. Ils doivent la connaître. Elle danse, danse, danse et sourit parfois. Son moment d'extase ? La musique s'arrête, elle se faufile entre les badauds, récupére baluchon et cartons et disparait dans la nuit.

La Misére peut donc se travestir en danseuse ? J'en suis restée bouleversée...