lundi 25 octobre 2010

Le Yéti (nous) attendra...

Nous ne l’avons pas rencontré ! Tintin lui, oui, mais au Tibet… Il nous faudra donc revenir plus longtemps et plus haut, dans cette magnifique région dont la gentillesse et l’amabilité des hommes sont vraiment attachantes.
Tout à côté, un tout petit pays dont on parle peu, le Bhoutan. Nous n’irons (malheureusement) pas là mais je ne résiste pas à l’envie de vous dire que son roi a instauré le GNH ! Gross National Happiness = le Bonheur National Brut ! Il s’agit d’un véritable indicateur qui sert à guider le développement du pays !

Merveilleuse Himalaya ! Au moment de partir, nous savons qu'ici oui, nous aurons envie de revenir...




Himalaya


Au couchant avec ses reflets roses ou au levant et sa lumière laiteuse, depuis une altitude de 2100métres à Nagarkot, la chaîne est d’une beauté à couper le souffle !
Promis, nous ferons plus d’effort dans nos Alpes d'accueil, chers Régine et Frédéric et AVEC VOUS comme guides !  

Sherpa

Dans ma grande ignorance, j’avais toujours cru qu’il s’agissait des porteurs qui accompagnent les intrépides conquérants des sommets himalayens ! Il s’agit d’une ethnie réputée pour son courage. Pan ! sur le...muffle :-) ! Justice est ainsi faite !

La voie des fleurs....

...croise le sacré....

Saveurs

Le yaourt est tout simplement délicieux !
Au fil des jours, nous choisissons de plus en plus les formules végétariennes auxquelles les épices, tout aussi variées qu’en Inde, quittent toute fadeur. Il s’agit d’un joli plateau [Thali] coloré associant lentilles, riz, légumes crus et cuits et une coupelle de yaourt.

Namaste !

Plus qu’un bonjour ou un bonsoir, ce mot dit tout de la société dans laquelle il a été engendré :

‘’Je salue en vous le divin’’ !

Enfants des rues

Nous les avons aperçus, en petits groupes, frêles et sombres silhouettes, visages barbouillés mais souvent rieurs, traversant places et rues ou blottis contre un mur. La comparaison peut sembler violente [et pourtant !] mais ils évoquent les meutes de chiens errants si nombreuses par ici.

De nombreuses ONG interviennent au Népal. Nous avons croisé une française qui y œuvre depuis 10 ans pour la scolarisation des orphelins ou des plus démunis et qui serait désireuse de collaborations dans le domaine de la santé. Nous avons échangé nos coordonnées.

dimanche 24 octobre 2010

Pêle-mêle au féminin

Ÿ Beau et inattendu  message vu sur une affiche dans un temple bouddhiste !
Ÿ La polyandrie fraternelle [plusieurs frères partagent la même épouse] est encore pratiquée dans certaines ethnies.
Ÿ La Kumari, fillette parée et adorée comme une déesse vivante jusqu’à sa puberté, vit au cœur de Katmandu dans une maison aux boiseries magnifiques. Elle se montre parfois au balcon. Que devient-elle après ?
Ÿ Dans les parcs entourant les temples, des couples d’amoureux conversent et déambulent chastement. Temps des fiançailles ?
Ÿ Le lingam [phallus] de Shiva, symbole de fertilité et particulièrement vénéré, est toujours associé à la yoni, une dalle de pierre, la matrice du monde.
Ÿ Dans la rue se côtoient sari [toutes], vêtements traditionnels tibétains[les plus âgées] et… jeans [les plus jeunes] ! Il n’est pas rare de croiser ensemble une mère en sari et sa fille en jeans.
Ÿ La première femme à avoir gravi l’Everest est une japonaise. à confirmer !

Prières au vent !



C’est au Népal que naquit en 624 avant JC, Siddhârta Gautama dit le Bouddha ‘’l’Eveillé’’ et c’est ici aussi que depuis plus de 2500 ans se pratique le Bouddhisme sans discontinuer.
A  Katmandu,  2 temples majeurs classés au patrimoine de l’humanité, dont le Boddanath. Dès qu’on arrive, les yeux de Bouddha veillent. Très vite on abandonne son guide papier et on se laisse captiver par une atmosphère envoutante : fidèles circulant  autour du temple [stupa] dans le sens cosmique [les aiguilles d’une montre] en faisant tourner de grinçants moulins à prières , présence du feu  sous forme de coupes ou de modestes bougies de cire, fleurs et riz jonchant le sol, cloches qui sonnent et ‘’Om Mani Padme Hum’’ résonnant de manière incantatoire, fumées odorantes enveloppant les autels d’un léger voile, moines à la robe safran mais pouvant porter baskets et lunettes de soleil].
Et puis une multitude de drapeaux de prières multicolores flottant au vent. la parole des hommes s’élève vers le ciel !
Petit additif pour Nicole
C’est ici, dans le monastère de Shechen que Matthieu Ricard, moine bouddhiste et écrivain français [dont elle a déposé un livre sur l’étagère de ce blog] réside. Un lieu  superbe et d’une paix indescriptible où le hasard des choses [ ?] nous a permis de pénétrer !

Jamais sans les Dieux !

Au Népal, comme en Inde, vie religieuse et vie profane sont intimement mêlées.
Partout temples et autels et  représentations des divinités, rassurantes ou terrifiantes. On les remercie de leurs faveurs ou on sollicite leur clémence.
Offrandes sous formes de fleurs, riz, fruits, galettes et  gâteaux…ainsi qu’odeurs d’encens indiquent sans hésitation au passant la présence du sacré.
A Patan, ville proche de Katmandu, une des plus anciennes de la vallée avec plus de 2000 ans d’âge, en plein centre historique [superbe ! ], nous entrons dans un temple. Un rituel est en cours. On accompagne, au son d’une flûte, dans la cour de l’édifice, des personnes portant des masques représentant les principales divinités du panthéon hindouiste. Un homme les salue une à une en s’inclinant et en déposant des offrandes. On approche un agneau qui fait l’objet de rites étranges. Une lame est tendue à l’officiant. Il se pratique encore des sacrifices d’animaux !

Pépinière à démocratie

Après des siècles de monarchie d’abord de droit divin puis constitutionnelle, le 28 mai 2008, le Népal est devenue une république parlementaire. Sa constitution dit ‘’un état indépendant, indivisible, souverain, laïque et une république démocratique’’. A noter que le parti maoïste siège au parlement.

Pour ceux que ces questions intéressent [Hello à Chantal et Gérard et à notre groupe ‘’chemin 46’’], il me semble que s’intéresser à cette construction délibérement affirmée pourra être riche d’enseignements car monde rural, analphabétisme, pauvreté et religion sont les principales caractéristiques de la société..Nepali, comme ils disent si joliment !

La demeure des neiges

Déjà les Alpes et les Andes ! Voir AUSSI l’Himalaya [Him-neige et Alaya-maison ou demeure] est le rêve qui nous a conduits ici. La Chaîne compte 14 sommets de plus de 8 000 mètres d’altitude et le Népal comptabilise quant à lui 8 parcs naturels et 4 grandes réserves ! Une merveilleuse destination pour nos ami(e)s marcheurs : Régine, Frédéric et aussi Sabine ! 

Le Népal est un tout petit pays mais son relief accidenté le rend difficile et long à parcourir. Pour cette fois-ci  nous nous concentrons sur Katmandu et sa vallée, au patrimoine culturel, hindouiste et bouddhiste mêlé, inestimable.

jeudi 21 octobre 2010

En guise d'au revoir

La magie du verbe

La Route du peuple / Janpath [Delhi], Le Palais de la Bienvenue / Mubarak Mahal [Jaïpur], Le Palais des Vents / Hawa Mahal [Jaïpur], Le Hall des plaisirs / Sukh Niwas [Amber], La Mosquée des Perles / Moti Masjid  [Agra], le Palais des Miroirs/ Shish Mahal [Agra], La Demeure de la Paix / Darul Aman [Delhi], La Perle du Palais / Muntaz Mahal [Agra], Le Palais des couleurs / Rang Mahal [Agra], Le puits de la connaissance [Varanasi / Bénares], Le Jardin qui donne la vie [Delhi]…. et tant de Baazar(s) !

Et l’Inde moderne ?

Nous ne l’avons pas rencontrée ! Ni sur les routes ni dans les villes visitées hormis en traversant les artères agréablement arborées de New Delhi. A moins de la résumer à une motorisation intense [hello ! TATA J ], à une téléphonie non moins présente et à… des images de télévision !
Sans doute se construit-elle dans les milieux de la Politique, des Affaires, de l’Education et de la Recherche ? Autant dire qu’elle n’est pas dans la rue et que pour la croiser d’autres formes de voyage [Jumelages / Rencontres internationales / Congrès…] sont plus adaptées.
La route semble encore bien longue pour que ce milliard d’habitants de notre planète vive non selon nos modèles occidentaux mais simplement dans des conditions de décence et de dignité !

mercredi 20 octobre 2010

Intermède : Bouddhisme

Tout près de Varanasi / Bénarès La petite ville de Sarnath a abrité il y a 2500 ans Siddhartha Gautama devenu le Bouddha. Il y a prononcé son premier sermon devant quelques disciples et mis en mouvement la roue du dharma ou loi morale.
Il faut toutefois noter que l’Inde est restée très largement attachée à l’hindouisme et que ce dernier a fait de Bouddha un avatar de Vishnou !

Mourir à Varanasi [Bénares]

Ecrit sur une terrasse face au Gange
Nous voici presque aux termes du parcours indien et nous reprendrons à notre compte le cliché mille fois répété que l’Inde ne peut laisser indifférent.
Elle est émouvante ET insupportable !
Une fois l’Inde imaginaire [celle des Maharajah et des Maharani ] abandonnée en chemin, ce que l’Inde vous inflige avec une intensité rare et sans nul voile c’est le Réel ! Le Réel de la vie des hommes avec ses ombres et ses lumières.
Côte à côte et pêle-mêle :
Défécation et vénération à l’air libre, parfum d’encens et odeurs de pourriture, joies de l’amour et douleur de la perte, misère humaine et présence constante des divinités, couleurs des fleurs et noirceur de la crasse, eau purificatrice et eaux croupissantes, hommes et bêtes et maintenant engins motorisés, parures flamboyantes et corps dénudés, grossière arnaque et exquise courtoisie, philosophie de la non violence et inimaginables assassinats [Le mahatma Gandhi et Indira Gandhi], cyclopousse et mobile à la main, temps arrêté et accélération de la marche vers le futur…
Nous pourrions à l’envie multiplier ces couples paradoxaux !
Bénarès, où tout indien aspire à mourir ou à être incinéré, Ville Sainte entre toutes, est comme le condensé de cette exubérance et de cette ob-scénité !
Car elle ajoute l’ombre de la Mort sur les rives d’un fleuve qui inspire par sa majesté et la lenteur de son cours, une forme de paix intérieure. Les eaux sales du Gange purifient  et l’horreur des bûchers métaphorisent les âmes qui s’élèvent.
On en reste sidérés !
En Inde ce qui fascine ou ce qui horrifie c’est le trop plein de Réel !

Vivre à Varanasi [Benares]


Parcourir les ruelles étroites de la ville à la tombée de la nuit ou à l’aube, est proprement hallucinant.
Tas d’immondices, bouses de vaches occupant l’espace, merdes de chiens regroupés en meutes, et celles de singes sautant de toits en toits, hommes urinant ou déféquant dans un recoin, crachats de couleur rouge issus de la mastication du paan [pâte à mâcher parfumée ], rats crevés ou vous passant entre les jambes, odeurs pestilentielles, échoppes minuscules tenues par des femmes et des hommes recroquevillés, ateliers de tissage où nous avons aperçu des enfants… Nous avons pris la machine à remonter le temps !
Et tout à coup un autel dédié à Shiva, Dieu du panthéon hindou que les habitants vénèrent. Des fleurs pour les offrandes, la fumée et l’odeur de l’encens, des chants rituels, des mains en prière. Et c’est comme un peu de lumière dans cet innommable ! Dans la vieille ville, seul le contact avec la Divinité…humanise !
Ø Nous sommes présents au moment où se déroule une importante fête annuelle dédiée à Parvati, l’épouse de Shiva. Chaque quartier a construit des statues de terre magnifiquement peintes et parées : Shiva, Parvati, Ganesh leur fils à tête d’éléphant, des démons…Elles sont emmenées jusqu’au Gange dans la liesse pour y être immergées devant des milliers d’habitants et de pèlerins. Des rituels complexes  accomplis par des Brâhmanes accompagnent la cérémonie.
Surgit alors l’actualité ! Notre guide nous explique qu’il vaut mieux ne pas stationner au milieu de la foule. Il se dit dans la ville qu’un attentat islamiste est possible. On constate effectivement un fort déploiement de policiers.
Ø Naviguer à l’aube sur le Gange avec pour seul bruit le clapotis de l’eau et le souffle du rameur, c’est s’approcher de là où palpite le cœur de la foi hindouiste. Indifférents à tout ce qui les entoure, fébriles à s’asperger le corps entier et à se gargariser puis concentrés face au fleuve, hommes en pagne et femmes tout habillées viennent avec confiance et ferveur se purifier dans les eaux troubles du mythique Gange.
De modestes offrandes [une coupe de sisal emplie de fleurs de couleur orange, avec en son centre une petite bougie allumée] flottent sur l’eau au gré du courant. Porteuses de quel espoir ?

Maharani

Bienvenue sur ce blog a notre Maharani :-)

Saveurs

Les épices et les herbes donnent goût et couleur au moindre morceau de poulet ou de mouton, à une simple assiette de riz ou un bol de lentilles. : safran, curcuma, cumin, clous de girofle, laurier, menthe, coriandre, poivres, piments, pour ce que nous avons su détecter…Ail et oignons parfument délicieusement le ‘’pain’’ indien, de délicieuses galettes à base de farines variées…Le yaourt est la base de multiples sauces, curry [et non, ce n’est pas une épice ! ] et masala par exemple….Tout ceci est spicy, very spicy ! J
2 manières simples de vous régaler en attendant de le faire ensemble :
*Le thé dit indien : un thé au lait parfumé à la cardamone ou au gingembre
*le gulab jamun : Un riz cuit dans du lait et parfumé là aussi au choix, avec de la cardamone ou bien de la cannelle et enrichi d’amandes effilées, de noix de cajou ou de pistaches concassées.
Enjoy ! Provecho ! Bon appétit !

Misère

Je n’en ai guère parlé même si nous l’avons inlassablement croisée dans les villes comme dans les campagnes.
C’est qu’elle a le même visage partout dans le monde : sans âge, décharnée, en haillons, poussiéreuse ou boueuse, avançant courbée ou claudicante ou appuyée sur des béquilles, la voix éraillée, la morve au nez, les cheveux emmêlés, le regard immense, vide ou fiévreux, édentée, implorante ou déjà détachée…Son ultime combat : la dignité !
Elle n’a rien de pittoresque, elle est poignante !
Elle nous fait honte non d’être ‘’riches’’, et ici nous le sommes forcément, mais de l’oublier si tôt le dos tourné.

Vie

Etonnantes sculptures des temples hindous de Khajuraho !
Sous forme de frises, Dieux et Hommes, mêlés aux animaux familiers, célèbrent tous les moments de la vie ! Les plaisirs de l’amour y sont représentés avec une liberté sans égale qui laisse perplexes nos esprits d’occidentaux pudibonds. D’ci, les 3 monothéismes confondus brandissent leurs voiles.
Le talent de l’artiste se reconnaissait-il à l’art du mouvement ? Les corps (de pierre !) ondulent, se penchent, se retournent, portent, marchent, se parent, s’accroupissent, s’allongent, dansent, se cachent, s’effraient…
Un hymne (hindou) à la joie…de vivre !

Intermède 1 / Pigeons voyageurs

..et oui, nous voilà le plus souvent transformés en porte monnaie ambulant ! Détestable et incontournable bakshish ! Prix à la tête (reconnaissable de loin !) du client !
Comme dit Manuel, parfois amusé, souvent excédé, ‘’Quand on vous dit bonjour, il faut sortir les roupies’. Et c’est vrai que ça fatigue !
Tribut à payer à une société où une grande majorité de personnes vit d’expédients.

samedi 16 octobre 2010

Avatar

En traversant le parc national de Khana [Madhya Pradesh] 




Krishna, le dieu à la face bleue, 8éme avatar de Vishnou, lequel voyage sur le dos de l’aigle Garuda…L’entente harmonieuse avec la Terre-Mère…L’arbre sacré grandi au milieu d’une jungle luxuriante…Une loi morale qui guide les hommes dans leur vie religieuse comme profane…Un détachement des biens matériels…Une énergie créatrice…Une conscience universelle avec aspiration à la fusion cosmique…

Est-ce que ça vous rappelle quelque chose, cher(e)s ami(e)s ? J

Femmes

à Fort Amber, près de Jaïpur
D’hier ! Viennent-elles hanter les ruines des anciens harems réincarnées en colombes ? Les lieux en sont emplis. On les imagine curieuses, rieuses, frondeuses, intrigantes, séductrices, amoureuses ou éplorées derrière ces dentelles de marbre blanc ou de grès rose dont la beauté de l’ouvrage ne saurait faire oublier qu’il s’agissait de cages !
D’aujourd’hui ! Silhouettes sombres des femmes musulmanes, silhouettes colorées des femmes hindoues. Le sari habille avec élégance tous les corps, jeunes et vieux, riches ou pauvres ! Pas de souci de la mode mais oui, de la parure : beauté des tissus, débauche de couleurs, art du drapé, bijoux de bras, de chevilles et de pieds, chevelure brillante, khôl ourlant les yeux, sans oublier le bindi, signe religieux qui orne le front tel un grenat.
Traditionnelles ? Sans doute mais voiles au vent, en amazone, sur la mobylette du mari ! Ou bien la conduisant elles-mêmes…
Je me sens souvent regardée par elles sans savoir ce qu’elles pensent. A leur regard, je réponds par un sourire. Quand elles y répondent à leur tour c’est chaque fois un moment unique : une sorte de sororité ! 

Fleurs

écrit à ORCHHA
La voie des fleurs, nous la croisons tous les jours ici. Somptueuse sur les murs des palais plusieurs fois centenaires, accueillante dans les halls d’hôtel, religieuse dans la rue, à l’entrée des temples, ravissante sur les étoffes portées par les femmes…Ces fleurs disposées avec grâce et simplicité deviennent alors pensées pour mes ami(es) de France !
Nehru, dit-on, portait toujours une fleur à la boutonnière ! 

Amour

Agra / Le Taj Mahal
La beauté du mausolée est telle qu’elle impose le silence !
Point besoin d’aller aux détails. Tout se résume à l’harmonie des formes et à la blancheur du marbre.
Par amour d’une femme et douleur de la perte, un homme nous fait partager, par delà le temps et l’espace, le rêve fou et universel de perfection et d’éternité.

jeudi 14 octobre 2010

Ah ! la vache !

Depuis Jaipur
Du monde partout ! Impossible de distinguer chaussée et trottoirs quand ceux-ci existent. Piétons, automobilistes, porteurs  à bras, conducteurs de tricycles motorisés ou non, camions, mobylettes et vespas sur lesquelles s’entassent des familles entières, vélos, charrettes tirées par un cheval…On avance, on s’arrête, on klaxonne bruyamment, on se faufile, on hèle, on essaie de traverser, on court pour ne pas se faire renverser…Et tiens là-bas, ça n’avance plus ! Les klaxons insistent…Des vaches au milieu de la chaussée ruminent placidement et daignent parfois s’écarter !
Mais ce n’est pas tout : chiens faméliques, nuées de pigeons, et là sur le toit, n’est-ce pas des singes ? Le chauffeur klaxonne avec insistance pour signaler qu’il va doubler…un éléphant ou un chameau ! Mais que fait-il celui-là ? Il est à contre-sens !
Ah la vache !
Les phrases les plus usitées de Manuel depuis 3 jours : Attention ! …Je ne comprends pas (variante : rien) !
Comme dans le film ‘’Les visiteurs ‘’: c’est quoi ce binzzz ?
Et pourtant derrière cet apparent désordre, il doit bien y avoir quelque chose qui ordonne ?

jeudi 7 octobre 2010

Livre(s) compagnon(s)

Le départ est pour demain ! 10 livres et 2 journaux sont sur l'étagère. et c'est comme si nous avions pris le temps d'un jeu de la vérité entre amis. Car on ne choisit pas un livre par hasard ! Il dit toujours quelque chose d'une rencontre, y compris avec soi-même. Tous m'attendent déjà pour le retour et 2 sont à écrire. Ce n'est pas rien !
Quant à moi, j'ai finalement glissé dans mon sac-cabine "un introuvable", réédité cette année. Le livre d'un anthropologue, François Laplantine, professeur à l'Université de Lyon2, élève de Paul Ricoeur et dont le domaine d'étude est l'ethnopsychiatrie. Son titre : "les Trois voix de l'imaginaire".
 "Le messianisme, la possession et l'utopie sont les trois expressions de la révolte chaque fois que les sociétés vivent des heures difficiles dans le fracas de leurs valeurs brisées, d'un monde qui perd son sens et d'un avenir auquel on ne croit plus ".
Avouerais-je que j'ai un peu triché ? :) Car j'ai ajouté un tout petit recueil, de quelques grammes à peine (en poids) mais lourd de contenu : "Considérations morales" d'Hannah Arendt.
Finis les voyages imaginaires, place au voyage réel !
"Livre quand je te ferme, j'ouvre la vie" [Pablo Neruda]