Francisco, sur le Rio Cochrane |
Il y a les paysages et il y a les gens ! Nous avons rencontré des personnes d'une amabilité, d'une serviabilité et d'une authenticité rares. La relation commerciale (Auberges et pensions de famille car on ne peut pas parler d'hôtels, restaurants, transporteurs sur terre et sur mer....) n'altére en rien la relation humaine car ils vont toujours et spontanément au-delá ! Intérêt pour qui vous êtes et d'oú vous venez puis échanges sincéres sur leur vie á eux. Ils ont rarement voyagé hors de la Patagonie et ils aiment cette terre (dont ils pressentent, sans nul besoin de comparaison, le caractére exceptionnel ? ) intensément et, á de rares exceptions prés, n'ont guére envie d'en partir. Ils sont soucieux de savoir si vous l'aimez aussi. Quand vous dites votre émerveillement, ils sourient tout en gardant le silence...Approbation, fierté et basculement de la relation dans le partage. D'ci ou venus de loin, nous voilà unis par la beauté de la Nature et le respect que nous lui devons.
Quand vous partez, ils vous embrassent en ami. Ils vous souhaitent bon voyage et vous disent de revenir.
Betty á Chile Chico qui nous attendait le soir avec des plats "maison" et nous a conduit gracieusement jusqu'á une baie magnifique. Francisco, sur sa barque, qui prolonge le parcours sur la riviére Cochrane jusqu'au lac du même nom, pour que nous puissions "verlo todo", TOUT voir ! Et tanpis si les huemules (sorte de cervidës chiliens menacés d'extinction) "descansaban", "se reposaient"...Je laisserai la parole á cette vieille dame qui fit route á nos côtés, dans le minibus local entre Chile Chico et Cochrane, et qui, ravie de se transformer en guide, ponctuait le trajet de fabuleux commentaires : " le lac [note : General Carrera], quand il se fâche, il ne laisse passer aucune embarcation " ; "La gorge du diable [une ravin étroit et profond que la route traverse par un petit pont], elle en a avalé des véhicules ! " ; "La cascade, "cuando se pone fea " ( "quand elle se fait vilaine "), elle coupe la route et plus personne ne peut la franchir ! " ; "Le lac est trés profond ! Il est sans fin...".
Merci d'avoir fait planer, tel le porte voix des cultures disparues, l'âme des éléments !
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