mercredi 20 octobre 2010

Misère

Je n’en ai guère parlé même si nous l’avons inlassablement croisée dans les villes comme dans les campagnes.
C’est qu’elle a le même visage partout dans le monde : sans âge, décharnée, en haillons, poussiéreuse ou boueuse, avançant courbée ou claudicante ou appuyée sur des béquilles, la voix éraillée, la morve au nez, les cheveux emmêlés, le regard immense, vide ou fiévreux, édentée, implorante ou déjà détachée…Son ultime combat : la dignité !
Elle n’a rien de pittoresque, elle est poignante !
Elle nous fait honte non d’être ‘’riches’’, et ici nous le sommes forcément, mais de l’oublier si tôt le dos tourné.

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