vendredi 21 janvier 2011

Magellan, plus qu'un détroit

La statue de Magellan à Punta Arenas 
Pour rejoindre Puerto Williams, la ville la plus australe au monde, sur l' île Navarino, deux solutions : des avionnettes ou le bateau, un ferry transportant véhicules, marchandises et quelques passagers. Nous choisissons cette solution qui nous fait naviguer 36h durant sur le détroit de Magellan puis les canaux de Patagonie et de Terre de feu, bordés par les derniers contreforts de la cordillère des Andes, ici totalement disloquée en une série d'îles et d’îlots arides ou recouverts de forêts natives, certains jamais foulés par l'homme ! Sommets enneigés, eaux sombres et glaciers arrivant directement dans la mer offrent un spectacle grandiose. Des oiseaux suivent silencieusement le sillage du bateau et de temps à autre un couple de lions de mer s'ébat dans les eaux glacées.
Lieux chargés de légendes et de rêves ; Histoires de découvertes capitales et d'explorations hasardeuses ; Monde hostile portant les espoirs de migrants européens fuyant la misére ou la persécution politique ; Immense territoire déchiqueté et sauvage, oú des hommes sans foi ni loi pouvaient se faire oublier. Terre native d'hommes adaptés á des conditions de vie extrêmes ; Mers de naufrages...
Epave sur le détroit de Magellan
Fernao de Magalhaes, le portugais, plus connu comme Hernando de Magallanes, veut contourner l'Amérique et rejoindre les Indes par l'ouest. Il se heurte à un refus du souverain portugais qui souhaite priviligier la route africaine. Il obtient l'appui de Charles Quint d'Espagne. Cinq navires prennent la mer le 10 août 1519. En 1520, un 1er novembre, il trouve le passage entre les 2 océans, et lui donne le nom de Canal de tous les Saints. Il ne reviendra jamais car durant la traversée du Pacifique, il est tué aux Philippines le 27 avril 1521.
Il aura accompli le premier tour du monde, ouvert la route du Pacifique par l'ouest et apporté la preuve que la terre est( bien) ronde !
La construction du canal de Panama amoindrira l'importance du passage.  
Mais Zweig, dans son livre "Magellan" * de conclure : " ...ce n'est jamais l'utilité d'une action qui en fait la valeur morale. Seul enrichit l'humanité, d'une façon durable, celui qui en accroît les connaissances et en renforce la conscience créatrice. "


* Merci, Bertrand, de l'avoir déposé sur les étagères du blog ! Je regrette de ne pas l'avoir avec moi !

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