Nous sommes arrivés au Mexique au moment des célébrations du Bicentenaire de l'Indépendance et du Centenaire de la Révolution mexicaine.
Expositions, affiches, presse écrite et télévision rappellent abondamment ces événements historiques.
A St Miguel de Allende, une superbe ville coloniale, la fête est dans la rue : défilés, danses, groupes musicaux avc pluies de confettis argentés. A Mexico, une reconstitution historique grandiose sur la non moins grandiose place centrale, le Zocalo. Mais ausi des "foros", des forums thématiques sous châpiteaux organisés par les syndicats et les organisations de citoyens. Car il semblerait bien que le Mexique d'aujourd'hui hésite entre l'exaltation de l'esprit révolutionnaire et le désenchantement !
¿ Quoi ? Cent ans ont passé avc leur cortége de luttes paysannes et ouvriéres, d'affrontements politiques sanglants, de rêves de justice et d'égalité et de "lendemains qui chantent" toujours remis á demain ! et toujours des territoires déshérités, de néo-latifundistas, des laissés pour compte du développement, des populations indiennes marginalisées ! et puis aussi et surtout, le crime organisé, le narco-trafic dont la presse relate chaque jour les violences telles qu'enlévements, séquestrations, assassinats.
Selon un sondage lu dans la presse nationale, une majorité de mexicains fait de la cessation de la violence la priorité absolue.
Des universitaires s'aventurent á ébranler les dogmes politiques en écrivant que la Révolution mexicaine n'en fut pas une mais oui, une guerre sans merci entre des caudillos avides de pouvoir.
Un détail qui n'en est pas un pour un esprit européen : des invitations (par affiche, sur les autobus urbains, dans les pages des journaux...) á la dénonciation anonyme (avec numéros d'appel) présentée comme un acte civique.
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